Du fait de la diminution du nombre de religieuses et de religieux dans le monde, la gouvernance des ministères de l’Église, notamment ceux de l’éducation, de la santé, des soins aux personnes âgées et de l’aide sociale, est devenue au fil des ans un enjeu majeur dans de nombreuses régions du monde occidental.
Les laïcs sont de plus en plus appelés à assumer des responsabilités de gouvernance et d’intendance, tant sur le plan canonique que civil, au sein des ministères de l’Église. Pour répondre à l’évolution des besoins au sein de l’Église, une nouvelle structure de gouvernance, appelée Personne Juridique Publique Ministérielle (PJPM), a vu le jour.
Les PJPM, composées principalement de laïcs engagés, sont créées en vertu du Code de droit canonique qui les autorise à agir au nom de l’Église. De ce fait, elles ont autorité pour diriger les écoles catholiques et les autres ministères de l’Église.
Les PJPM sont présents en Australie depuis plus de 25 ans. Ils ont assuré une gouvernance stable et la pérennité de l’identité catholique des ministères de l’Église, veillant à ce que ces derniers continuent d’évoluer et répondent aux besoins des personnes défavorisées et marginalisées, de l’éducation catholique, de l’Église contemporaine et de la société en général.
Les sœurs australiennes ont reconnu que pour que le collège de Box Hill continue de prospérer en tant qu’école de ND de Sion, la gouvernance du collège devait être confiée à une association. Il y a cinq ans, les sœurs australiennes ont entamé un processus de discernement qui les a conduites à rejoindre une association existante, appelée Mercy Partners. Mercy Partners est une association dynamique, multi-charisme et multi-ministère, qui s’engage à poursuivre la mission des congrégations fondatrices de ses ministères.
Sr Patricia Fox, à droite, montre le certificat d’engagement entre NDS et Mercy Partners et présente une plaque au Dr Ricki Jeffery, président du conseil d’administration de Mercy Partners, à gauche.
Le 10 juin 2025, les Sœurs de Notre-Dame de Sion ont confié le Collège Notre Dame de Sion au parrainage canonique de Mercy Partners, devenant ainsi notre troisième école patrimoniale*, au côté du Collège Mariste de Sion à Warragul et du Collège Catholique de Sale.
Le rituel de transition a permis aux personnes réunies de méditer, dans un esprit de gratitude, sur le parcours du Collège depuis ses débuts en juin 1928 avec 15 élèves jusqu’à nos jours. Ce rituel comprenait une brève réflexion sur la vie de Théodore, l’arrivée des sœurs en Australie en 1890, la création du Collège à Box Hill en 1928 et le récent processus de discernement qui a conduit au transfert de la gouvernance canonique et civile du Collège à Mercy Partners.
La liturgie de la Parole, Isaïe 42,1-9, a été suivie du rituel de transition, au cours duquel le parrainage canonique du collège a été transféré à Mercy Partners Ltd. Une plaque, réalisée à Jérusalem par des potiers arméniens, a également été remise au siège de Mercy Partners, accompagnée de dons symboliques de leurs autres ministères. Les directeurs du collège, le principal, l’équipe de direction, les membres du personnel et les responsables du collège se sont ensuite engagés à continuer de vivre et de promouvoir le charisme et la culture sionistes du collège.
La soirée s’est conclue par un repas partagé et des échanges dans un esprit joyeux et plein d’espoir.
*Une école patrimoniale est une école fondée par un ordre religieux et désormais gouvernée par une autre entité, telle que Mercy partners (PJPM), qui s’engage à préserver le charisme de la congrégation fondatrice. Les sœurs et l’équipe de la Mission et de la Formation de Sion sont régulièrement invitées dans nos écoles patrimoniales pour dispenser une formation sur le charisme et assister aux grandes célébrations scolaires.
Au centre se trouve l’olivier. Dans le psaume 52, le psalmiste dit : « Je suis comme un olivier verdoyant dans la maison de Dieu. Je place ma confiance dans l’amour inébranlable de Dieu pour toujours et à jamais. » (Ps 52, 8)
Dans une circulaire adressée à toute la congrégation à Noël 1875, Théodore a écrit sur l’importance de l’unité et du maintien des relations au sein de la congrégation en utilisant le symbole d’un arbre :
« L’arbre de Sion ne peut exister que dans des conditions d’unité ; d’abord parce que cette unité constitue sa vie, sa règle et son caractère distinctif ; ensuite, parce que ses branches, qui s’étendent d’ouest en est, sont séparées les unes des autres par de grandes distances. Si elles cessent de communiquer entre elles, leur vie se tarira rapidement et elles deviendront étrangères les unes aux autres. »
L’olivier ou la branche d’olivier est également devenu un symbole universel de paix, représentant la paix offerte par Jésus, qui apporte justice, plénitude et harmonie à toute la création. Dans un discours sur le Psaume 76 en 1849, Théodore a parlé de Dieu s’installant à Jérusalem, la « ville de la paix », reposant à Sion. Il conclut ce discours par cet impératif :
« Faites tout votre possible pour maintenir la paix ! La paix est le premier mot de l’Évangile ; c’est aussi le dernier : « Que la paix soit avec vous ! »
Autour de l’olivier figure le mot « paix », écrit en anglais (peace), en arabe (salaam) et en hébreu (shalom), symbolisant le profond désir de Théodore pour la paix, l’unité et le respect entre les religions abrahamiques : le judaïsme, le christianisme et l’islam. En 1857, alors que des familles musulmanes, juives et chrétiennes souhaitaient envoyer leurs enfants à la nouvelle école de Sion, Théodore écrivait :
« Ismaël doit se mêler à Israël dans la Sion catholique. »