Grâce à un programme alliant connaissances académiques, engagement pratique et immersion culturelle, les participants ont partagé les défis auxquels ils sont confrontés et exploré de nouvelles stratégies pour améliorer leur travail interreligieux, tout en reconnaissant la complexité des histoires qui le façonnent.
Kasia Kowalska, sœur de Sion et vice-présidente de l’ICCJ (Conseil international des chrétiens et des juifs), a organisé l’événement avec le CCJ polonais. Elle s’est réjouie de pouvoir partager la culture et l’histoire de son pays avec les représentants des organisations membres de l’ICCJ lors d’une rencontre marquée par des échanges attentifs et une communion des cœurs.
L’événement s’est ouvert par la remise du Prix Seelisberg 2025 à la professeure Barbara U. Meyer de l’université de Tel Aviv. Sa conférence, intitulé « Shabbat et dimanche – du déshéritement à la reconnaissance », a offert de riches réflexions théologiques et historiques sur la relation entre les pratiques juives et chrétiennes et sur l’évolution de ces traditions au fil du temps.
Le prix Seelisberg a été décerné à la professeure Barbara U. Meyer (au centre). Sr Kasia est à droite.
Les participants ont eu l’occasion d’apprendre les uns des autres grâce à une série d’ateliers. Sœur Kasia et Ben Kamine ont animé une séance sur le raisonnement scripturaire, une pratique qui permet à des personnes de différentes confessions religieuses de réfléchir ensemble sur des textes sacrés afin de favoriser la compréhension et les relations sans rechercher d’accord sur des questions théologiques. Certains ateliers ont porté sur la situation en Israël et en Palestine.
Mark Walsh, associé à Sion, a coanimé une séance avec Emmanuel Nathan (Université catholique australienne) sur l’approche d’écoute profonde, au cœur du rassemblement interreligieux « Heads, Hearts and Hands » (Têtes, cœurs et mains) organisé à Melbourne au début de l’année. Ils ont exploré laméthode et les possibilités qu’elle offre pour le dialogue judéo-chrétien.
« Créer des espaces où chacun peut écouter avec un esprit et un cœur ouverts, en reconnaissant l’importance de l’histoire de chacun, peut nous ouvrir à la possibilité du changement », a expliqué Mark.
Mark Walsh et Emmanuel Nathan présentent leurs conclusions sur l’approche du dialogue « Têtes, cœurs et mains ».
Le rassemblement s’est déroulé dans des lieux chrétiens et juifs de Varsovie, reflétant le paysage interconfessionnel de la ville et l’engagement œcuménique et interreligieux de l’ICCJ.
Dans le cadre du programme culturel, les participants ont visité des musées, des églises, des synagogues et des cimetières juifs et chrétiens. Le groupe a retracé les vestiges du ghetto de Varsovie et d’autres sites liés à l’Holocauste, découvrant ainsi la mémoire vivante de la communauté juive de Pologne.
Sœur Cristiane dos Santos, NDS, du Brésil, a commenté : « La visite du Musée de l’histoire de la Pologne et du ghetto de Varsovie m’a permis de mieux comprendre l’histoire des Juifs polonais pendant la Shoah : l’irrationalité et la tristesse causées par les architectes de la destruction. »
Les délégués sont rentrés chez eux avec de nouvelles connaissances sur la manière dont différentes communautés religieuses affrontent l’histoire, et avec un sens renouvelé de leur engagement futur dans le dialogue interreligieux.
« S’ancrer dans la communauté est une réponse positive aux temps difficiles », a écrit le président de l’ICCJ, le rabbin David Sandmel, sur le site web de l’ICCJ.
L’ICCJ a rédigé une déclaration réaffirmant son engagement en faveur du dialogue, incluant des mesures concrètes pour le renforcer. Les personnes, organisations et institutions qui ont à cœur l’amitié interreligieuse sont invitées à lire et à approuver cette déclaration sur le site web de l’ICCJ. (Faites défiler la page jusqu’en bas pour trouver la déclaration en français.)
La prochaine conférence de l’ICCJ aura lieu à Hanovre, en Allemagne, du 12 au 16 juillet 2026.