Souvenir des « Justes » de Notre-Dame de Sion, à Évry Grand-Bourg, France

Le 7 juin, l’établissement Notre-Dame de Sion d’Évry Grand-Bourg a honoré la mémoire d’un prêtre et de sept sœurs de Notre-Dame de Sion, qui s’étaient engagés pour sauver des Juifs, pendant la Seconde Guerre mondiale.

« Juste parmi les nations » est un titre accordé par le Mémorial de Yad Vashem, à Jérusalem, aux non-Juifs ayant pris de grands risques pour sauver des Juifs pendant la Shoah. Ce titre est assorti d’une médaille portant l’inscription suivante : « Quiconque sauve une vie sauve l’univers tout entier. »

 

Sr Isabelle Denis présente Mère Marie Francia.

L’établissement a baptisé l’allée principale de son parc : « Allée des Justes », en hommage aux huit « Justes parmi les Nations » des congrégations masculine et féminine de Notre-Dame de Sion.

Le Père Devaux et ces 7 sœurs de Sion, assistés d’autres membres de la Congrégation, ont travaillé au sein d’un réseau rassemblant des personnes venant de tous horizons, qui ne voulaient pas fermer les yeux sur les persécutions antisémites. Ils ont principalement agi en France, en Belgique et en Italie.

Le jour de l’inauguration de l’Allée des Justes, ils ont tour à tour été présentés par des enseignants, des sœurs de Sion et d’autres personnes en lien avec l’établissement.

 
Mère Marie Magda (Marthe Zech) et Sr Joséphine (Denise Paulin-Aguadich) ont procuré de faux papiers d’identité, fourni de la nourriture, caché des jeunes filles dans leurs internats ; elles ont contribué à trouver des logements sûrs, dans des fermes, et ont aidé des personnes à se rendre en Suisse.

 

Paris, France 

Mère Marie Francia (Gabrielle de Linarès) et Sr Agnès Maria (Emma Navarro) ont caché des enfants, se sont procuré fausses cartes d’identité et certificats médicaux afin de les envoyer, pour raisons de santé, en lieux sûrs. Elles en ont aidé plusieurs à fuir Paris. Mère Francia a refusé de remettre à la police les enfants dont elle avait la charge, et les a envoyés en lieux sûrs ailleurs.

Le Père Théomir Devaux s’est employé à la recherche de faux papiers et de cachettes pour les personnes, enfants et adultes, menacées de déportation, et a collecté des fonds pour leur procurer de la nourriture.

 

Anvers, Belgique

Mère Marie Dora (Anna Otto) a caché, sous de faux noms, des enfants au pensionnat d’Anvers.

 

Rome, Italy 

Mère Marie Augustine (Virginie Badetti) et Mère Marie Agnesa (Emilie Benedetti) ont hébergé des familles entières à l’orphelinat de Sion, à Rome, pendant dix mois. Elles ont obtenu du Vatican des documents interdisant les fouilles, et ont résisté à la tentative des Allemands de pénétrer dans la maison.

Monseigneur Pansard, évêque d’Évry, a évoqué les Justes présents dans la Bible, avant de bénir l’Allée.

Directrice de l’établissement Mme Sandrine Bathilde.

Des plaques portant les noms des huit « Justes » de Notre-Dame de Sion bordent l’Allée des Justes nouvellement baptisée, pour rappeler à tous ceux qui la parcourent, en tant qu’héritiers du passé et acteurs du présent, d’entretenir un rapport de vérité avec l’histoire.

Sandrine Bathilde, directrice de l’établissement, a remercié ceux qui ont contribué à la création de ce parcours de mémoire. « Évoquant la résistance à la soumission passive à une idéologie extrémiste et la responsabilité des hommes témoins de l’Histoire, il éveille les consciences face aux errements de l’humanité. »

Les sœurs de Notre-Dame de Sion mènent et soutiennent des initiatives pédagogiques pour mieux faire connaître l’histoire des Juifs, pendant la Seconde Guerre mondiale.