Croix de la Congrégation
Le chapitre général de 1981, en réfléchissant sur la nécessité pour la Congrégation d’avoir de nouveaux symboles, en a choisi deux qui correspondent bien à l’intention du P. Théodore :
– Un signe marial : sur notre anneau, symbole d’alliance (engagement) à la fois au sens biblique et personnel, IN SION FIRMATA SUM, mots de l’Ecriture que l’Eglise applique à Marie
– Un signe christologique : une simple croix de « gloire » conforme à la théologie de Vatican II et de l’Eglise primitive, avec un N.D.S. indiquant le nom de la Congrégation
La croix que nous portons maintenant a été exécutée à Lyon, dans un alliage d’argent résistant. L’artiste, Daniel DARNAS, spécialiste en objets d’art religieux, a soigneusement étudié qui nous sommes comme Congrégation et a réalisé une création dont tous les éléments ont un sens pour nous :
Au revers, le monogramme : NDS, notre nom. Si on mettait les initiales sur la face, on transformerait « le signe » en « insigne », on perdrait la richesse d’interprétation des symboles.
Le nom au revers marque l’appropriation, l’incarnation en nous. Ce nom, Notre Dame de Sion c’est celui de la Vierge Marie.
– La croix est en creux pour symboliser à la fois l’intériorité et le mystère du « pas encore » des promesses de Dieu : nous savons qu’ « un jour tous les peuples invoqueront le Seigneur d’un même cœur », mais nous ne savons pas quand, ni comment
– L’égalité des bras de la croix, comme dans les croix orientales, exprime l’ouverture a tous les peuples, de l’Orient à l’Occident, aux juifs et aux gentils
– La croix sans Christ symbolise le mystère de mort et résurrection, mystère central de notre foi
– Le bas de la croix ressemble à deux pieds : c’est l’homme debout, sauvé
– La croix est dans un cercle, symbole de plénitude (et forme moins « choquante » pour le peuple juif)
– Le trou : par lui passe l’anneau qui nous relie au Christ. Le Père Théodore nous voulait « enchainées » au Christ
Le monogramme NDS est notre nom Notre Dame de Sion.
D’après les notes de Sr Magda qui avait dialogué avec l’artiste et la lettre n° 53 de Sr Kay.
14 janvier 2012
In sion firmata sum
«In Sion Firmata Sum» est notre devise, gravée sur l’anneau qu’une sœur de Notre-Dame de Sion reçoit lorsqu’elle a fait son engagement définitif.
Pour Ben Sirach en 24:10, Sion est la colline de Jérusalem, le Temple, la place où le Seigneur est présent au milieu du peuple de Dieu. C’est le sens qui est donné plusieurs fois dans 1 Mac. 4:37; 5:54; 10:10-13. A l’origine Sion était le nom de la forteresse Jébuséenne conquise par David (2 Sam. 5:9). C’était l’endroit le plus haut au nord, appelé aujourd’hui Ophel. Une fois la ville prise, David l’appelait: « Cité de David ». À l’époque de Ben Sirach et de l’auteur de 1 Maccabées, le nom de Sion se trouvait plus au nord et désignait la colline où Salomon avait construit le Temple. À l’époque de l’auteur des Maccabées, le nom de «Cité de David» s’est également déplacé (1:33), et selon certains, il aurait ensuite été désigné comme étant le promontoire escarpé situé du côté ouest de l’esplanade du Temple, au-delà de la vallée du Tyropéon. Pendant plusieurs siècles et jusqu’à aujourd’hui, ces deux noms sont situés à l’ouest de Jérusalem. La citadelle de David, vestige de la forteresse jébuséenne à laquelle a été donné le titre de « Cité de David », est adjacente à la porte de Jaffa, tandis que Zion ou « mont Sion » est le nom donné à la colline, du moins depuis le IVe siècle de notre ère. au sud-ouest de la vieille ville actuelle (où se trouvent aujourd’hui les vestiges du cénacle).
Marie Fille de Sion
Marie est très explicitement la Fille de Sion dans le récit de l’Annonciation: «Réjouis-toi, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi», fait écho à Zephaniah 3: 15-17. Selon le récit de la Visitation (Luc 1: 39-56), Marie est Sion en référence au Temple, sanctuaire de la Présence divine dans l’Arche de l’Alliance. Luc s’inspire pour cela du récit de l’ascension de l’Arche à Jérusalem (2 Sam 6: 1-19). Marie est aussi Sion par sa présence au Cénacle. Si le Sinaï est la montagne de la révélation spéciale de Dieu à Israël, les prophètes voient dans Sion la montagne de la fin des temps, la montagne à vocation universelle, le lieu où toutes les nations seront rassemblées et où la Torah sera donnée. à tous les peuples (Isa 2; Isa 25; Isa 60, etc…). Et la proclamation de la bonne nouvelle au monde entier, dans le souffle de l’Esprit, qui sortira du Cénacle, le lieu où le petit groupe d’apôtres s’est rassemblé autour de Marie, qui représente Israël. Les deux montagnes sont importantes. Ils manifestent des étapes nécessaires dans l’histoire de la révélation de Dieu qui accompagne l’histoire humaine avec sa présence aimante et qui ne cesse de nous surprendre par la nouveauté éternelle..